NAJIA MEHADJI

Chute 

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« Les dernières œuvres de l'artiste se font aujourd'hui poignantes d'un souffle qui se laisse aller à sa fragilité, à des chutes filées coups de griffes rendus coulés dans la toile, et reprend son élan vers le ciel dans la spire à la fois souple et saccadée d'une vague à deux temps, trois temps... 
Najia Mehadji, "une tisserande". Avant la découverte de ses nouvelles œuvres, je n'aurais pu parler d'elle comme d'une "tisserande". Mais ces chute filées, comme chutes d'un métier à tisser... Et la fuite d'une agonie rattrapée par un souffle à deux-temps... Fuyant et saccadé. Remonte vers le ciel. Retombe. Tremble. Dessine une spire parmi les fils d'une main qui crisse sur le tableau du temps, vaincu, pris dans la trame de l'infini, sublime spasme d'une résurrection. »

 

Extrait du texte « Najia Mehadji ou le souffle vertigineux d'une éternelle résurrection » de Bouthaïna Azami pour le catalogue des expositions aux Villas des Arts de Rabat et Casablanca, 2019  

 

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