PARCOURS
Najia Mehadji, née en 1950 à Paris d'un père marocain et d'une mère française, est une artiste franco-marocaine. Elle vit et travaille entre Paris et Lamssasa (près d'Essaouira)
Sa double origine l'amène à créer très tôt dans ses œuvres une synthèse entre cultures occidentale et orientale et à s'ouvrir à d'autres expressions comme la performance et la musique dans un processus expérimental.
Le travail de Najia Mehadji peut se diviser en plusieurs grandes périodes de création. Après des peintures d'empreintes (1980-1990) influencées par la musique contemporaine, puis des peintures/dessins, monochromes sur tissu de lin, aux formes symboliques universelles (1990-2010). Elle développe depuis 2010 des œuvres centrées sur le geste en s'inspirant de la calligraphie orientale, du soufisme et de la danse. Elle crée ainsi sa propre écriture tout en lignes continues et dynamiques, dans une performance physique et mentale. Elle réalise parallèlement des oeuvres numériques engagées contre la barbarie de la guerre (notamment sur le sort des femmes) et contre la peine de mort dans le monde .
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Si, d’aventure, l’on cherchait à citer – parmi quelques autres - le nom propre d’une artiste contemporaine qui, de par sa biographie et de par ses œuvres, symbolise l’union entre l’Orient et l’Occident, c’est celui de Najia Mehadji. Franco-marocaine ou Maroco-française, née en 1950, ayant vécu son enfance et son adolescence à Paris, séjournant régulièrement à Fès dont sa famille est originaire, diplômée de l’université Paris I où elle a soutenu en 1973 son mémoire sur Paul Cézanne, diplômée de l’Ecole des Beaux-arts de Paris, elle expose dès les années 80 dans des galeries parisiennes et, à partir de 1985, décide de partager sa vie entre son atelier de Paris et celui du Maroc - près d’Essaouira, dans le pays Haha, dans un douar où elle s’est aménagée un ryad traditionnel.
Extrait du texte de Pascal Amel publié dans la Monographie de Najia Mehadji, Editions Art Point 2013 - Télécharger le texte complet en Français (Pdf 148Ko)
If we wanted to randomly pick one contemporary artist among others who, by her biography and works, symbolises the union between the East and the West, it would be Najia Mehadji.
This Franco-Moroccan or Moroccan-French artist who was born in 1950, spent her childhood and teenage years in Paris, with regular trips to Fès where her family comes from, was a graduate of the Université Paris I where she defended her thesis on Paul Cézanne in 1973 and a student of the Ecole des Beaux-arts de Paris. She has been exhibiting in Paris galleries since the 80s and, in 1985, she decided to divide her time be- tween her studio in Paris and her studio in Morocco, near Es- saouira, in the Haha region, in a douar she converted into a traditional open-air ryad.
Extract from the text of Pascal Amel published in the monograph of Najia Mehadji. Art Point Editions, 2013 - Download the full text in English (Pdf 148Ko)
Ses principales expositions personnelles ont eu lieu, en France, aux musées des beaux-arts de Poitiers, de Caen et d’Épinal ; à la galerie Montenay (Paris) ; à la salle Saint-Jean (Mairie de Paris) ; à la galerie La Navire (Brest). Au Maroc, à la Galerie Nationale Bab Rouah (Rabat) ; à l’espace Actua de l’Attijariwafabank (Casablanca) ; à la galerie Delacroix (Tanger) ; à la galerie Shart et la galerie d'art l'Atelier 21 (Casablanca). Au Qatar, à l'Anima Gallery à Doha. Elle a également exposé à Amman (Fondation Shoman), à la foire de Bâle , à l’Arco de Madrid, au FI:AF (French Institut:Alliance Française) à New York et dans de nombreuses institutions dans le monde.
Elle participe en 2009 à l'exposition elles@centrepompidou au Musée National d'Art Moderne Georges-Pompidou (Paris) et Traversées pendant le festival Mawazine à (Rabat). En 2010, à la Foire d'art contemporain de Dubaï, à l'exposition Résonances au musée de Marrakech ainsi qu'à Marrakech Art Fair dans le cadre de la galerie Shart de Casablanca. En 2011, à l'exposition collective Architectures/Dessins/Utopies au Musée National d'Art Contemporain de Bucarest, à Nature et Paysages à l'espace d'art de la Société Générale de Casablanca, et à Drawing Now Paris au Carrousel du Louvre. Puis, elle expose dans Sens & Essences à l'Institut français de New York (FI:AF) et à la Villa Roosevelt à Casablanca sa série Mystic Dance.
Elle est l'une des artistes présentes à Traits d'Union - Paris et l'art contemporain arabe à la Villa Emerige à Paris : exposition muséale qui regroupe une douzaine d'artistes arabes ayant un lien privilégié avec la France, et dont le succès est tel que celle-ci, par le biais de l'Institut Français, devient itinérante en 2012-2013 (Beyrouth, Sanaa, Rabat)
En 2012-2013, elle expose à la Galerie Shart, à Casablanca, à Proche à la Galerie Albert Benamou à Paris et à Art Paris Art Fair, puis à Anima Gallery à Doha (Qatar). Elle participe à 25 ans de créativité arabe à l'Institut du Monde Arabe et à Emirates Palace à Abu Dhabi. Ses expositions personnelles en 2013 sont : Mystic Dance à l'Espace Art Roch (Paris), Les années 2000 à l'Espace Claude Lemand (Paris), Drapés à la galerie La Navire (Brest). Elle a participé à la vente aux enchères Syriart pour soutenir les victimes du peuple syrien en révolte.
En 2014-2015, elle participe à l'exposition Le Maroc contemporain à l'Institut du Monde arabe (Paris), et à l'exposition inaugurale du Musée d'art Moderne et contemporain Mohammed VI (Rabat) 1994-2014, Cent ans de création. Ses expositions personnelles sont New Arabesque au Violon Bleu (Tunis) en 2014 et 20 ans d'œuvres à la galerie d'Art l'Atelier 21 (Casablanca) en 2015. Cette même année, l'Espace Gainville (Aulnay-sous-Bois) organise l'exposition personnelle Najia Mehadji, Flower Power. Elle participe également à l'inauguration du Musée d'Art et de Culture de Marrakech à travers l'exposition Face à l'histoire : Mahi Binebine / Najia Mehadji. En 2016, elle organise une exposition carte blanche à la Fondation CDG : Sublimation, et ses œuvres sont notamment présentées à Essentiel paysage au Centre d'Art Contemporain Africain Al Maaden, (Marrakech), et Femmes artistes marocaines de la modernité 1960/2016 au Musée d'art Moderne et contemporain Mohammed VI (Rabat). Une rétrospective de son travail a été présentée au Musée d'art moderne de Céret en 2018 puis au Musée de Gajac (Villeneuve-sur-Lot) en 2019.
Les œuvres de Najia Mehadji sont présentes dans de nombreuses collections publiques et musées dont le MNAM du centre Georges Pompidou et l'Institut du Monde Arabe à Paris, ainsi que dans la collection de la Société Générale, la Fondation ONA et l'Attijariwafa Bank à Casablanca.