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SUITE GOYESQUE - LES DÉSASTRES DE LA GUERRE

 

Dans le travail de Najia Mehadji, on retrouve la violence des corps fantômes de Goya, mais transposée par le négatif et l’agrandissement d’un détail. Non plus (Tampoco) un viol à peine perceptible. lls en profitent (Se aprovechan). Trois fusils à droite, un corps esquissé à gauche, et la fleur du meurtre est au sens strict fleur du désastre. Car le coeur même d’une fleur est occupé par un homme fusillé : Il n’y a pas de remède (No hay remedio).Grâce au virtuel, qui autorise la légèreté, les fluidités et l’inframince, ces fleurs de la violence, plus indéterminées et plus flottantes que d’autres, explorent un paradoxe évident : Goya en ombre blanche et en traits plissés et surimprimés, les fleurs en un « pop » atténué mais pour le moins réel, dans ce que m’évoquent les immenses Shadows de Warhol, où la série fait alterner couleurs pop et ombres en une variation infinie.

 

Extrait du texte de Christine Buci-Glucksmann pour la monographie de Najia Mehadji. Éditions Art Point, Novembre 2012 

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