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Najia Mehadji. La trace et le souffle

A partir du 30 juin 2018, le Musée d'art moderne de Céret présente l’exposition « La trace et le souffle » une rétrospective de l’œuvre de l'artiste Najia Mehadji. L’exposition permettra d’embrasser l’ensemble du parcours de l’artiste franco-marocaine, et de suivre son cheminement artistique entre Orient et Occident, entre recherche picturale et symbolique. L’exposition réunira une cinquantaine de toiles, provenant de collections publiques et privées, et une centaine d’œuvres graphiques. En contrepoint, des œuvres historiques, provenant notamment du musée d’Orsay, de l’Institut du monde arabe et du musée des Arts décoratifs, souligneront l’universalité des sources d’inspiration de l’artiste.

Najia Mehadji, Spring Dance, 2011 Acrylique sur toile, 200 x 270 cm, collection privée

« Cette exposition au Musée d'art moderne de Céret est très importante pour moi car elle représente une étape signifiante qui montre que le chaos intérieur a été surmonté, pour suivre une trace, un souffle qui sont mes guides. Il y a une petite musique qui résonne comme un refrain au long de mes œuvres. » explique l’artiste.

Najia Mehadji vit et travaille entre Paris et Essaouira. Elle puise dans sa double culture des thèmes choisis pour leur universalité et leur symbolique : l’architecture de la coupole qui unit les cultures, les fleurs de pivoine et de grenade, la danse des derviches ou plus récemment des Gnaouas pour la tradition orientale, le mouvement des drapés du Greco, de la danse de Loïe Fuller, de la Valse de Camille Claudel pour le versant occidental.

Ces motifs abstraits, arabesques, enroulements, volutes se déploient au pastel ou à l’huile sur des tableaux de grands formats, réalisés selon une gestuelle à la fois libre et parfaitement maîtrisée, composant une oeuvre s’imposant par sa présence sensible et spirituelle.

Najia Mehadji utilise des médiums aussi divers que la sanguine, la craie, la gouache, l’aquarelle, le graphite, la peinture acrylique ou encore le stick à l’huile.

Elle emploie des papiers de différents formats et pratique également le mode du collage. Trois registres thématiques parcourent l’œuvre de l’artiste, qu’elle a développés au gré de ses pérégrinations artistiques : le géométrique, le végétal et le corporel, mais elle aime à se définir à travers une ligne continue, qui poursuit sa mélodie d’une création à l’autre.

Nathalie Gallissot directrice du Musée d'art moderne de Céret, qui avait rencontré l’artiste, lors de son exposition au musée de Caen et au cours d’un colloque sur les créatrices explique son choix : « c’est pour moi une grande joie de réaliser la première rétrospective en France de Najia Mehadji, qui montre la trajectoire de 30 ans d’une femme artiste, qui sans discontinuer poursuit son œuvre qui trace ‘une ligne de vie’. L’œuvre de Najia témoigne d’une recherche à la fois matérielle et spirituelle rare dans l’art contemporain, et s’inscrit dans l’intérêt du Musée d’art moderne de Céret pour les artistes des cultures méditerranéennes. »

L’exposition du Musée d'art moderne de Céret, du 30 juin au 4 novembre est donc un rendez- vous important pour apprécier la vitalité artistique qui anime Najia Mehadji, le parcours singulier d’une artiste femme ayant construit son œuvre en toute liberté et indépendance. Un film sur l'artiste sera réalisé par Brigitte Huault-Delannoy et présenté dans l'exposition.

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